CHRONIQUE / REVIEW
Wolverine
machina viva
Releases information
Release date: July 8, 2016
Format: Digital, CD
Label: Sensory Records
From: Suede / Sweden
9,4
CHRONIQUE / REVIEW
CD
Cinq ans après la sortie de leur dernier album « Communication Lost », Wolverine revient en force alors que les toutes premières secondes de « Machina Viva » assurent à tous leurs admirateurs qui ont patiemment su attendre cet ouvrage que l’attente en valait la peine. À peine deux minutes d’écoute suffisent afin que le plus puriste des fans de Wolverine soit contenté. « The Bedlam Overture » constitue une excellente amorce à ce magnifique album tout en préparant tranquillement l’auditeur, tout au long de ses 15 minutes, à un nouveau son et une tendance légèrement plus expérimentale qu’à l’habitude, toujours en ne ressemblant à rien d’autre que ce à quoi on est en droit de s’attendre de Wolverine.
Me rappelant certaines chansons du populaire groupe Muse, « Machina » est une pièce particulièrement efficace. Le rythme incessant qui y perdure pendant les trois premières minutes m’a ramené à la chanson « Pulse » du précédent album. Ces trois minutes préparent doucement l’auditeur à apprécier à sa juste valeur la grandiose finale de la chanson alors que l’émotion y atteint son comble au grand bonheur de l’auditeur.
Guitare et voix sont les seuls éléments qui composent la très mélancolique pièce « Pile Of Ash ». Avec sa voix, Stefan ZELL y touche le plus dur des cœurs, faisant osciller sa voix de passages graves à des passages étonnamment aigus, comme s’il était sur le point de fondre en larmes. On y ressent immédiatement toute la tristesse reliée à la perte d’un être cher.
Chanson la plus accessible de l’album, « Our Last Goodbye » constitue un pur délice dans son entièreté. Encore une fois, les émotions forment le fil conducteur de toute la pièce. On s’y sent comme dans une auto à travers une averse, avançant sans savoir exactement ce qui se trouve droit devant. Voilà d’ailleurs le thème de cette chanson qui fut sans aucun doute mon coup de cœur à la première écoute.
« Pledge » est une des chansons les plus agressives de l’album. Ayant le divorce pour thème, la musique reflète tantôt la colère reliée à l’échec d’une relation de laquelle n’en ressortent que temps perdu et déchirements, tantôt la déception d’un rêve anéanti et d’une fin trop abrupte.
Chargée d’émotions et filant rapidement, « When The Night Comes » contient toute la grande diversité musicale du groupe, liant passages mélodieux et doux à passages agressifs. Les premiers instants de la chanson laissent croire à l’auditeur que son thème sera plus joyeux, mais cela est trompeur, très trompeur et ce dernier ne peut que s’en trouver que très agréablement surpris.
« Nemesis » est l’une de ces chansons qui donne raison à l’appellation progressive que le groupe s’est lui-même donné. D’une complexité plus grande qu’à l’habitude, la chanson évolue d’une façon totalement imprévisible à la première écoute, la rendant ainsi toujours plus intéressante d’une fois à l’autre. D’une durée de neuf minutes, elle passe comme le vent, nous emportant avec elle au passage.
Pièce d’une douceur absolue, « Sheds » transporte l’auditeur ailleurs, par-delà le monde dans lequel nous vivons. Elle est remplie de toute la paix intérieure qui puisse habiter un être qui choisit de tout laisser derrière lui pour partir dans un magnifique voyage vers un endroit que tous visiteront un jour, certains beaucoup trop hâtivement. Voilà là un avant-goût du ciel à savourer sans modération tant que vous aurez mouchoirs à portée de main.
Encore une fois, Wolverine livre la marchandise avec ce bijou qu’est « Machina Viva ». L’amateur de musique progressive y trouve certainement son compte de par la profondeur émotive qui transperce tant les oreilles que le cœur à chacune des pièces. Cet album mérite d’être écouté et savouré encore et encore. L’attente menant au prochain disque peut bien durer un autre cinq ans puisque je ne me lasserai pas d’écouter « Machina Viva » et je sais qu’elle en vaudra la peine. On ne se trompe jamais avec un groupe qui fait passer les émotions avant tout le reste et Wolverine est passé maître dans cet art.
Musiciens / MUSICIANS :
Stefan Zell : vocals
Jonas Jonsson : guitars
Thomas Jonsson : bass guitar
Per Henriksson : keyboards
Marcus Losbjer : drums
Per Broddesson : guitars (1)
PISTES / TRACKS
-
The Bedlam Overture (15:40)
-
Machina (5:17)
-
Pile Of Ash (4:18)
-
Our Last Goodbye (8:44)
-
Pledge (8:51)
-
When The Night Comes (8:46)
-
Nemesis (9:21)
-
Sheds (7:50)