CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Verbal Delirium sortait, le 7 octobre dernier, son troisième album intitulé : « The Imprisoned Words of Fear ». Si vous êtes de ceux qui suivez cette formation depuis ses débuts, vous ne serai en terrain inconnu avec ce dernier opus. Cela dit, vous serez fort impressionné par l’évolution et le sérieux de ce tout nouveau projet.

 

Verbal Delirium est une formation Grecque qui s’est établi en quelque sorte dès  1999 sous le nom de Afterglow mais qui connut sa part de changement de personnel au fil des années. Ce n’est qu’en 2007 qu’une démo est enregistrée aussi nommé « The Imprisoned Words of Fear ». En 2010, le groupe sort son premier album complet sous le nom de « So Close And Yet So Far Away ». Ensuite en 2013, il nous offrait un deuxième album intitulé  « From The Small Hours Of Weakness ». Après plus d’un an de travail, les grecques donnent vie à leur troisième et dernier opus !

 

Paraissant dans la catégorie Crossover Prog, celle-ci représente pour moi la classification sur laquelle sont classées nombreuses formations dont il est pratiquement impossible de les catégoriser proprement dû au fait qu’ils ne se limitent à aucun style en particulier.  Verbal Delirium est passé maître dans l’art d’explorer les genres, de les mélanger et de faire en sorte qu’une continuité intelligente existe entre ceux-ci. Jargon (John KOSMIDIS) et sa troupe font dans la pratique d’exposer aux fans de musique progressive, l’essence même de ce que devrait être la progression harmonique. Prenons par exemple quelques pièces de l’album. « Words » part le bal tout en piano et se présente comme une pièce d’introduction ou les voix s’unissent dans un univers classique et théâtral. La pièce préserve un tempo lent, mélodique et légèrement jazzy vers la fin. « Close To You » quant à elle débute avec la guitare lourde et donne place rapidement à la flute aux aires de Caravan. La « progression » se poursuit en ajoutant le méllotron et proposant un son plus rock et un refrain qui colle rapidement à la peau. Le morceau ne cesse de visiter les genres jusqu’à la toute fin alors que la guitare électrique et le piano se marient à merveille. Quelle excellente chanson !  Celle-ci laisse sa place à « Missleading Path » qui sonne parfaitement années 70 avec le clavier soutenu par le rythme rapide de la batterie. Je ne peux terminer cette description sans parler de la pièce suivante intitulée « Images From A Grey World ». Il s’agit du morceau le plus lourde de l’album mais s’intègre à merveille avec ce qui précède et ce qui suit. Avec un tempo à l’Iron Maiden et un jeu de clavier à la Dream Theater, cette pièce est certes celle que je préfère. Tout y est ! Un vocal juste et approprié, un guitare lourde mais d’une clarté déconcertante, un clavier intéressant donnant à cette pièce le petit côté rock progressif et que dire de la batterie, spécialement à la fin, qui sonne comme de la brique.

 

Bref, assez parlé ! Si vous êtes de ceux qui aiment vivre plusieurs émotions à travers un seul album, vous devez absolument avoir « The Imprisoned Words Of Fear » dans votre collection. Il s’agit de cet album qui jouera encore et encore dans votre lecteur et qui vous en donnera pour chaque dollar payé. Visiter cet album c’est un peu comme si vous en visitez 4 de groupes différents. Bonne écoute