CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Pas toujours facile d'apprécier à sa juste valeur, un premier album d'une formation venue de nulle part,  les quatre membres de SHAMAN ELEPHANT viennent de BERGEN, donc pas tout à fait nulle part, un grand port du sud ouest de la NORVEGE et aussi deuxième ville du pays.SHAMAN ELEPHANT nous propose de revenir aux racines du progressif en nous transportant à la fin des années soixante, période dédiée au proto prog et au psychédélisme.

 

Pour les influences, nous citerons pele mele les premiers DEEP PURPLE, les premiers LED ZEPPELIN, et plus près de nous, le nom qui me vient immédiatement à l'esprit, le combo suédois BLACK BONZO, donc une musique musclée, heavy mais pas métal pour un sou.

 

Les titres majeurs, incontestablement le titre d'ouverture et ses huit minutes "Crystals" une vraie cavalcade hard rockante que l'on peut se passer en boucle sans lassitude avec en vedette la guitare de Eirik SEJERSTED VOGNSTOLEN, normal me direz vous compte tenu du style de musique joué, l'instrumental "Tusco" avec un joli déroulé pianistique et nanti d'un son plus actuel que celui des titres chantés, plus dans l'air du temps avec une rythmique un peu jazzy et enfin l'avant dernier titre  "The Jazz" qui comme son nom ne l'indique pas n'a rien à voir avec le style musical du meme nom, porté qu'il est par la basse bien lourde et bien mise en avant de Ole Andreas JENSEN.

 

Par déduction, vous comprendrez que j'ai moins accroché aux trois autres titres, "I.A.B" beaucoup trop violent à mon gout, comme le sera l'épique et conclusif "Stoned Conception" qui détruit tout sur son passage, comme un ouragan dans sa seconde moitié, pas désagréable mais.... ; les gouts et les couleurs selon l'expression consacrée varient d'un auditeur à l'autre, SHAMAN ELEPHANT nous propose un panel élargi de sa musique, une vitrine musicale qu'il serait peut etre bon d'affiner dans un éventuel second album.Un dièse et un bémol donc, balle au centre.