CHRONIQUE / REVIEW

CD

Robert SVILPA est un guitariste, claviériste, chanteur et compositeur qui est originaire des États-Unis. En 2005, alors que Robert SVILPA désire ardemment publier son premier album « The Sound of Thoughts », il reçoit l’aide du claviériste et chanteur Paul HARRINGTON et du bassiste Mark PARRIS, ces deux musiciens se produisent aussi sous le nom de PARAESTHESIA. L’album est complété de façon digitale et devient disponible en téléchargement. On note que SVILPA indique un certains nombres d’influences sur ces pages web comme Marillion, King Crimson ou Mike Oldfield. Quatre ans plus tard, Robert SVILPA & Paraesthesia refait surface avec un second album intitulé « A Fine Line Between… » et c’est le sujet de la chronique d’aujourd’hui. Pour se faire SVILPA s’est trouvé de l’aide supplémentaire car en plus des deux noms cités plus haut il a des invités de marque comme Nick D'VIRGILIO, Andy EDWARD et Zsolt GALANTAI à la batterie tandis qu’Alan MORSE s’exécute sur un titre. « A Fine Line Between.. » a été réédité en 2015 avec quatre titres supplémentaires. Vous vous demandez certainement pourquoi faire la chronique d’un album sorti il y a sept ans, et bien monsieur SVILPA est en pleine campagne de financement pour rééditer sur CD son premier album et sa musique mérite que l’on s’y attarde.

C’est la première fois que j’ai l’occasion d’écouter sa musique et disons qu’elle a su m’attirer immédiatement. Il s'agit d'un rock progressif avec des éléments de néo, de rock symphonique, et de pop qui s’assemble très bien. « A Fine Line Between… » est un album concept sur une personne prénommé Ben qui traverse la vie dans un état onirique et se retrouve au milieu de certaines circonstances inhabituelles. Ici je dois avouer avoir eu une certaine difficulté à suivre l’histoire n’ayant pas le livret ni les paroles. L’album débute avec « The First Piece in the Puzzle », un instrumental, qui introduit une guitare aux riffs à la Rush et une rythmique bien tenue qui propulsent ce titre. Puis l’apparition des claviers transforment pour un court instant l’allure de cette pièce pour en faire une belle mélodie suivie de moments plus croquants à la guitare et aux synthés. La longue suite de plus de seize minutes « Temple Of Lost Souls » est un vrai régal. La guitare et la basse y sont mélodiques, l’orchestration contribuent à rendre cette chanson comme l'une des meilleures chansons de l'album. Le chant tenu par SVILPA n’est pas désagréable du tout. Et en parlant de chant, on jurerait entendre un chant féminin puissant au centre de la pièce mais la voix n’est pas identifiée. La sombre mélodie « Frantic » a une odeur de Porcupine Tree, la montée en flèche de la guitare et la belle ligne de basse y sont pour beaucoup, le chant est appuyé et ajoute à l’ambiance de la pièce. La chanson se termine avec un piano résolument sombre. L’instrumental « Mesmeryse » en est une autre qu’il faut écouter avec ses effluves à la Pink Floyd. L’introduction est tout aussi mystérieuse que l’était « Frantic » mais cette fois se sont les claviers qui créent l’atmosphère avec en arrière-plan une voix. Puis s’en suit une plusieurs moments imaginatifs et superbement exécutés. On notera la présence d’Alan MORSE et de sa guitare sur ce titre. Je ne vous ai présenté qu’une partie des quinze titres qui garnissent cet album et ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas dignes d’intérêts. Au contraire comme dirait l’autre, cette galette est remplie de belles compositions qui valent le temps d’écoute.

En terminant je ne peux que m’incliner face à cette performance remarquable d’un artiste que je ne connaissais pas. « A Fine Line Between… » est un album à découvrir, tous les amateurs curieux de repérer une musique différente seront comblés. C’est un effort plus que louable de la part Robert SVILPA et ses acolytes. Normalement 2016 devrait nous amener la réédition de « The Sound of Thoughts », j’ai bien hâte d’écouter cette première production.