CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Je suis fan du groupe depuis « Misplaced Childhood ». J’imagine que pour vous les fidèles du groupe, leurs albums est un peu la trame sonore de vos vies. Nous avons vécu le départ de FISH en carrière solo, l’arrivée de Steve HOGARTH en 1989 et les changements musicaux qui ont suivi. L’un de ces changements a été pour moi la sortie de l’album « Brave » qui m’a pris près de 3 ans avant que je puisse l’apprécier dans son entité. Par la suite MARILLION est revenu avec des albums plus commerciaux tel que « The Strange Engine » et « Afraid the Sunlight » avant de replonger dans des atmosphères plus lourdes avec des albums comme « Somewhere Else » et « Happiness is the Road ».

 

Voici maintenant le nouvel opus tant attendu de MARILLION. L’album a pour titre l’acronyme

« F.E.A.R. (Fuck Everyone and Run) », et il traite de la peur sous plusieurs aspects. L'album se compose de trois suites, séparées par deux compositions dont l'une « Living in Fear » se rapporte directement aux suites, l'autre « Tomorrow’s New Country » semble un peu hors contexte. Les trois suites – « El Dorado », « The Leavers », et « The New Kings » - et la composition qui les lient « Living in Fear) sont tous, sous une forme ou une autre, des observations sur la peur : comment elle est créée (alarmisme), comment elle est contrôlée (via la politique et les médias) et la façon dont elle affecte les gens (impact).

 

L'autre composition « White Paper » est une méditation sur l'amour où il ne fait aucun doute que l'amour est aussi une victime de la peur. Tout comme dans « Brave » et « Radiation », c’est une atmosphère très planante qui se présente. Donc, pour ceux qui comme moi s’attendaient à écouter un album plus rythmé, nous sommes loin du compte. En ce qui concerne la production de l’album, MARILLION nous offre toujours un produit de haute qualité avec des arrangements bien balancés et bien orchestré. F.E.A.R. n’en fait pas exception.

 

Personnellement, j’aurais préféré un album avec quelques pièces se rapprochant des albums « Season’s End » et « Holydays in Eden » mais il faut croire que cette période du groupe est révolue. Malgré tout, je crois que l’album « F.E.A.R. » grandira en moi au fur et à mesure que je l’écouterai. Les albums concept sont souvent moins faciles à digérer du premier coup, c’est bien connu mais il faut donner la chance à ce nouvel album !!!