CHRONIQUE / REVIEW

CD

Ceux qui suivent ou connaissent assez bien les suédois KAIPA ou KAIPA DA CAPO connaissent l’évolution du nom et du groupe lui-même. Pour les autres, sachez que le groupe se nommait au début URA KAIPA. Le nom fait référence à un vieux chef de clan de l’Age de Pierre suédois et vient d’un livre intitulé «Svenskarna och deras hövdingar» écrit par Werner von Heidenstam. KAIPA fut fondé par le bassiste Tomas ERIKSSON et le claviériste Hans LUNDIN en 1973. Ingemar BERGMAN se joignit à eux après que leur premier batteur eut un cancer. Le guitariste de 17 ans Roine STOLT fut auditionné au printemps 1974 mais ne fut accepté comme membre du groupe qu’au mois d’août de la même année. Le nom du groupe était maintenant KAIPA depuis juin 1974. Après trois splendides albums, ERIKSSON quitta en octobre 1977, STOLT et LINDBERG en mai 1979, et BERGMAN en décembre 1981. Lors de la réédition des cinq premiers albums SUR Cd en 1991, LUNDIN, STOLT, ERIKSSON et BERGMAN voulurent reformer KAIPA mais, après quatre ans d’essais et pour toutes sortes de raisons, durent abandonner ce rêve. Puis, au printemps de l’an 2000, LUNDIN demanda à STOLT de jouer la guitare sur son album. Lorsque l’album fut terminé à l’été 2001 et après discussion ils décidèrent de mettre le nom de KAIPA sur l’album parce que le matériel dessus était très proche de l’ancien matériel et montrait aussi une évolution du son futur du groupe. «Notes From the Past» (2001), «Keyholder» (2003) et «Mindrevolutions» (2005) furent crées sous cette mouture avant que STOLT ne quitte à nouveau le groupe. On avance ensuite jusqu’en 2014 où STOLT, BERGMAN et ERIKSSON se sont reformé sous le nom de KAIPA DA CAPO pour rejouer les pièces des vieux albums et faire des spectacles en 2015. Le frère de Roine STOLT, Mikael, et Max LORENTZ au clavier complétèrent la formation. À noter que le chant est en suédois, comme sur les premiers albums.

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«Dårskapens Monotoni» débute l’album avec classe : on retrouve le son d’origine croisé avec le son moderne du KAIPA des années 2000. La guitare de STOLT nous fait tout de suite penser au FLOWER KINGS mais là s’arrête la comparaison. C’est frais, c’est un dosage judicieux de vieux sons à travers un son moderne qui leur est propre. On sent presque le plaisir des musiciens à jouer ensemble! «När Jag Var En Pojk» est une pièce de 10:51 de Funk avec une petite touche Prog. Les musiciens montrent tour à tour leurs savoir-faire. C’est bon! «Vi Lever Här» est une petite pièce pleine de rythme et d’espoir. On se sent enjoué en l’écoutant. Ça aurait fait un bon succès à la radio si c’était chanté en anglais mais, bon….  «Det Tysta Guldet» fait penser un peu à certaines pièces de l’album «Keyholder» mélangée avec du vieux YES! La voix de Mikael STOLT fait beaucoup penser à celle de Patrik LUNDSTRÖM (de la deuxième mouture de KAIPA) mais en moins nasillard. J’aime bien! «Spår Av Vår Tid» débute comme certaines vieilles pièces de GENESIS avec guitare sèche et claviers. C’est doux et agréable. «Tonerna» fait un peu Jazz-Rock mélangé avec un Prog-Rock proche du style des FLOWER KINGS. Bon, mais avec un léger sentiment de déjà entendu. Et puis…vers 06:45 dans la pièce, ça devient quelque chose un peu plus proche du KAIPA des années 2000. Rythmée, bon, un peu différent. Reste que ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu un bon solo de guitare de Roine STOLT qui diffère des autres sur les albums des FLOWER KINGS! «Monoliten» ferme l’album de la même façon qu’il a débuté : une pièce fidèle à l’image et le son de KAIPA. C’est pas mal ma préférée! J’aime surtout la fin de la pièce!

Somme toute un excellent album fait par des musiciens d’expérience. Je suis peut-être rendu trop difficile mais il me semble qu’il manque un petit quelque chose qui aurait pu monter l’attrait des pièces d’un cran.