CHRONIQUE / REVIEW

CD

Un griot est un historien, un conteur, un chanteur d'éloge, un poète et/ou un musicien prodige d'Afrique Occidentale. Son rôle, généralement occupé par les hommes les plus âgés d’une tribu, est surtout de préserver les généalogies et les traditions orales de celle-ci, de nous raconter leur histoire. Le terme, provenant du Portugal, expliquerait peut-être le choix du nom du groupe, les membres étant originaires de ce pays! Composé de 3 jeunes membres, “GRIOT” sorti en août dernier leur premier essai, “Gerald”, après 2 ans d’existence. Entièrement réalisé par 2 des membres, João Pascoal et Sérgio Ferreira, et avec l’aide de quelques collaborateurs pour l’enregistrement, cet album contient également plusieurs musiciens invités afin de donner une sonorité encore plus riche et pleine au résultat final.

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“Gerald” raconte l’histoire d’un homme n'ayant connu que le travail sur sa ferme et qui décide un jour de partir de chez lui pour voir le monde. Séparé en 5 chapitres, tel un livre, l’album débute avec “The Drive” qui nous dévoile tout de suite le ton de l’album, soit du rock progressif à saveur jazz fusion avec une belle introduction musicale de 4 minutes. La voix de Nuno Aleluia accompagne très bien la musique avec un style de chant doux et clair. “Through the Haze” est une chanson entièrement instrumentale qui nous rappelle Steven Wilson mais en plus jazzy. La participation de Andy Panayi au saxophone est magistrale, on a affaire à un grand moment de jazz!

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L’introduction de “Into the Fold” pourrait nous rappeler Riverside mais, après 1 petite minute, on retombe dans le jazz fusion avec Paulo Bernardino à la clarinette. Un autre grand moment de musique qui nous transporte au rythme du son! Les moments instrumentaux sont d’une grande qualité et très variés tout au long de l’album. Les parties vocales s’imprègnent parfaitement dans la pièce “The Curtain Falls” avec de superbes harmonies de la part de António Branco. Enfin, “Fadeaway” nous place un dernier coup de grâce avec une magnifique introduction au piano et violon composé par André Barros. La flûte traversière d’André Loureiro durant la pièce nous transporte vers un tout autre monde rempli d’émotion. On espère qu’il va refaire d’autres collaborations avec le groupe! Dernière chanson beaucoup plus longue à comparer aux autres qui s'élève à plus de 10 minutes, elle reste ma préférée de l’album dût à sa diversité musicale tout en subtilité.

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Tels de vrais griots, le groupe réussi à bien nous raconter une facette d’un voyage vers l’inconnu en musique et en paroles. Malgré sa trop courte durée de moins de 33 minutes, “Gerald” est tout de même un album fort prometteur avec une généreuse dose de jazz fusion et de rock progressif pour les parties instrumentales et une touche de post-rock pour les parties vocales qui donnent une belle fraicheur. Il est possible de s'en procurer une édition spéciale qui contient un livre de 21 pages racontant en détail l’histoire de l’album. C’est une excellente façon de comprendre davantage l’histoire de l’album qui, la plupart du temps, est quelques fois ardue avec seulement les paroles! Les autres groupes adeptes d’album concept devraient prendre quelques notes! Un groupe à suivre de très près!