CHRONIQUE / REVIEW

CD

Peut-être que le nom de GARYBALDI ne dira rien à la grande majorité d'entre vous, une bonne raison pour sortir de l'oubli ce "vieux" groupe italien.

Les deux premiers albums du groupe genois sont parus en 1972, oui vous avez bien lu 1972. Deux albums la même année "Nuda" et "Astrolabio" que vous pouvez facilement écouter sur YouTube par exemple (désolé pour la publicité mais là c'est plutôt de l'information). De cette lointaine, très lointaine époque, subsiste en 2016, le batteur/chanteur Maurizio CASSINELLI et le guitariste Bambi FOSSATI pour une courte apparition ("Vicino in un Momento") titre très proche du GARYBALDI originel, courte car Bambi est décédé en 2014.

Alors que trouve-t-on dans cet album de 2016 ? Je dirais sans ambages un peu de tout…pourquoi parce que le groupe voulant probablement toucher un maximum de public après toutes ces années, a choisi avant tout se faire plaisir et a donc chercher à digérer toutes ses influences en quelques cinquante minutes sous la houlette du sieur CASSINELLI. De l'énergie brute de décoffrage avec le titre d'ouverture "Sulla Strada" nanti d'un solo d'orgue bien gras, l'impression de revenir en 1970 !!!!Le violoniste invité Roberto PIGA intervient dans les titres 2/5/10 ce qui permet d'aérer quelque peu ces morceaux et même de sérieusement les embellir comme "La Gente Sola" avec l'aide précieuse du violoncelle de Stefano CABRERA (mon titre préféré), le titre conclusif "Il Vento Cambia Strada" s'avère lui être une petite merveille acoustico symphonique traversée par le violon et les cordes d'Alessandro PAOLINI. Une curiosité également avec "Nove 2" qui voit intervenir une viole de gambe, instrument moyenâgeux par excellence, jouée ici par Maurizio LESS ; d'une manière générale, la seconde partie de l'album, à partir du titre 5 est beaucoup plus à même de plaire et de fédérer un nombre important d'auditeurs car plus douce et plus symphonique.

Un mot également pour le titre le plus long de l'album "William Fix" où intervient au saxophone et à la flute un certain David JACKSON, oui oui celui du Générateur, accompagné d'autres bois (basson, cor français) et un morceau qui effectivement nous renvoie par moments vers des paysages vandergraafiens, très agréable sans être indispensable quand même….

Vous l'aurez compris, GARYBALDI nous propose une galette pas facile à apprivoiser, qui vous demandera des efforts avant de l'apprécier pleinement.