CHRONIQUE / REVIEW

CD

 

Mais que reste-t-il de nos vingt ans ? Réponse du jour : ERRATA CORRIGE. Sous la houlette et avec la bienveillance de Massimo GASPERINI le patron de Black Widow Records, cet obscur quatuor italien a réenregistré son premier album qui datait de 1976, il y a de cela quelques mois. Et bien merci Massimo de nous faire découvrir ou redécouvrir cet opus oublié….

 

Très court certes, moins de trente-sept minutes mais succulent comme une glace à l'italienne ; vous retrouverez dans cet album, toute la douceur, voir la langueur transalpine, vous vous poserez délicatement dans votre sofa préféré et vous appuierez sur <play>. Pour les influences ou les connexions, citons parmi les pointures du même pays LE ORME, le PFM le plus doux et pour ceux qui connaissent CELESTE.

 

En élargissant notre vision musicale européenne, le KING CRIMSON des deuxièmes et troisièmes albums ainsi que les trois premiers camélidés peuvent se prêter à une comparaison (écouter cette flute et ce mellotron magnifiques dans le second titre) ; que celui qui n'apprécie pas ce morceau, se présente sur la place de grève où officie le bourreau !!!

 

Le troisième titre "La légende de Siegfried" avec une introduction au cor français et à la guitare acoustique sur des nappes de mellotron peut résumer à lui seul la beauté de cet opus méconnu. Les cuivres qui me rebutent parfois dans certains disques donnent vraiment de la valeur ajoutée à celui-ci. Et l'emploi d'un violoncelle dans les quatrième et cinquième pièces ne dépare aucunement l'ensemble. Bien sur cet album est conceptuel, mais vous l'aviez aisément deviné.

 

ERRATA CORRIGE une œuvre à ne manquer sous aucun prétexte, au moins cette brillante réécriture.