CHRONIQUE / REVIEW
electric orange
Misophonia
Releases information
Release date: July 18, 2016
Format: Digital, CD, Vinyl
Label: Auto Production / Self Released
From: Allemagne / Germany
8,4
CHRONIQUE / REVIEW
CD
ELECTRIC ORANGE représente une espèce de boite à surprise musicale. À chaque fois que l’annonce d’un nouvel album est faite, on peut se demander ce qu’ils nous ont concocté. Il y a des groupes comme ça, certains aiment, les autres moins. Avec « Misophonia » ELECTRIC ORANGE nous présente son quatorzième album studio. On peut traduire simplement le terme Misophonia par haine du son. La signification scientifique abrégée de ce mot savant va comme suit : « Trouble neuropsychiatrique rarement diagnostiqué mais commun[] caractérisé par des expériences négatives (colère, haine ou dégoût) déclenchées par des sons spécifiques ».
Créé au début des années 90, le groupe produit quatre albums entre 1993 et 1996 puis un court silence jusqu’en 2001où la formation se remet en marche. Si vous ne connaissez pas ELECTRIC ORANGE, sachez que le groupe pratique un style influencé par le krautrock, avec un irrésistible mélange de musique hypnotique et de rythmes tribaux. Le tout est agrémenté d’orgue et de synthétiseur volatile et de sonorités de guitares venant d’un autre monde. Avec « Misophonia » pas de grand changement au style du groupe avec toutefois un point, qui selon moi, est important. L’accessibilité à leur musique est plus grande, sans dire qu’elle facile d’approche, on trouve dans les huit titres des moments vraiment intéressants. Disons que les soixante-douze minutes passent relativement bien.
Et ça commence avec « Organized Suffering » et ces dix-huit minutes. La pièce s’ouvre avec un roulement de basse, de guitare et de batterie, l’auditeur que je suis s’attend à une explosion de son, il y en a mais très peu, l’ensemble de ce premier titre reste dans le même moule planant. « Bottledrone » commence aussi lentement et sans incident particulier et comme la pièce d’ouverture elle est totalement dominée par les synthés. Avec « Demented » nous entrons dans un court cycle de pièces plus brèves. Elle nous présente des sons de synthé d’un autre monde, avant qu’une section rythmique de type indienne s’intègre à l’ensemble. En passant le batteur est très créatif. Ce titre est un de mes préférés surtout grâce aux synthés. Avec « Misophonia I » c’est des notes de synthé et de basse caverneuse. Un battement de tambour répété avec lesquelles je peux imaginer des danseurs amérindiens autour du feu de camp. Je vous laisse découvrir le reste de cette pièce. « Shattered » quant à elle s’ouvre dans une ambiance jazzy avec quelques synthés, la basse, la batterie et des riffs de guitare hypnotique. « Misophonia II » est un bref intermède musical de style psychédélique. « Opsis » offre une belle mélodie finement construite, à écouter ! Avec « Misophonia III » on change de niveau, avec ses dix-sept minutes c’est le titre majeur de cet album. L’ouverture avec les claviers tenues par Dirk Jan MÜLLER est grandiose. Le développement est lent mais méthodique et bien planifiée, l’ambiance sonore des claviers s’intègre doucement à l’ensemble jusqu’à l’explosion. Cette pièce est à écouter plus d’une fois et vous devrez probablement répéter l’expérience car il y a des petits détails qui vous échapperons.
L’écoute d’un album d’ELECTRIC ORANGE demande de l’effort, tout n’est pas simple mais on y gagne au change. Ouvrer votre esprit et accompagnez les dans ce monde nouveau.
TRANSLATED REVIEW (GOOGLE TRANSLATE) BELOW FRENCH TEXT !
Musiciens / MUSICIANS :
- Dirk Jan Müller / Farfisa compact, Hammond, Erebus, Solina string ensemble, MU modular synthesizer, Roland system 1
- Tom Rückwald / electric bass, fuzz bass, synthesizer bass, bottle bass
- Dirk Bittner / guitars, zither, mandolin, trumpet, phonofiddle, congas, bongos, cajon, voice
- Georg Mohnheim / drums, percussion, cymbals, beerbottles on carpet
PISTES / TRACKS
1. Organized Suffering (18:09)
2. Bottledrone (11:48)
3. Demented (7:51)
4. Misophonia I (8:58)
5. Shattered (4:40)
6. Misophonia II (1:19)
7. Opsis (5:25)
8. Misophonia III (17:36)