CHRONIQUE / REVIEW

CD

Venant de l’ancien guitariste de Audioplastik, Darwin’s Radio et Frost* (groupe qu’il a quitté en 2009), « The Book of Secrets » est le troisième album solo de Declan BURKE.  D’entrée de jeu, il faut s’attendre à une musique très axée sur la guitare, instrument qu’il maîtrise d’ailleurs à la perfection.  Aucune subtilité à la Steve Hackett ici, c’est un son lourd, sombre et distordu au max qui nous accueille dès la première pièce.  Et cette guitare est une constante dans toutes les pièces.  C’est elle qui nous guide à travers ce livre des secrets, et qui martèle un tempo souvent rapide et énergique, mais aussi parfois plus lent et intense dans les émotions que Burke veut nous livrer comme dans la pièce « Take ».

Cependant il n’y a pas que la guitare, la voix de Declan BURKE gagne à être connue.  Malheureusement le mixage de l’album fait qu’on la perd souvent à travers les autres instruments.  Le tout est accompagné de la basse solide de Kristoffer GILDENLÖW qui vient appuyer à merveille la mélodie et le rythme avec sa six cordes.  Les claviers viennent rajouter de la texture à tout cet ensemble sans toutefois être confiné à un rôle uniquement d’arrière-plan.  Le meilleur exemple de l’union de tous ces éléments est la première pièce : « Reflection ».  Burke attaque l’album avec un solo de guitare magistral pour nous annoncer ses couleurs, puis les claviers de WESTHOLM viennent tracer la mélodie, rejoint par GILDENLÖW puis BURKE.

Avec cet album, BURKE flirte avec la limite entre le prog et le rock, se retrouvant plus souvent côté rock.  D’ailleurs certaines pièces pourraient faire belle figure à la radio comme « Another Hope » et « Intervals » (si on daignait y faire une petite place pour ce genre de musique).  Les puristes du prog lui reprocheront les rythmes résolument 4/4, mais on saura lui pardonner, particulièrement avec les 4 premières pièces.  L’album se termine avec « The Sun Will Rise », une pièce plus relaxe à la guitare acoustique et basse « fretless », quelque chose qui finit bien l’album et qui offre la promesse d’une autre belle journée.