CHRONIQUE / REVIEW

CD

Vous connaissez Billy SHERWOOD, il est possible d’avancer que son nom ne vous soit pas totalement inconnu. C’est un multi-instrumentiste né en 1965 à Las Vegas, il a collaboré avec Yes sur "Open Your Eyes", "The Ladder", et "Talk". En tant que musicien ou ingénieur du son, il a également travaillé avec des artistes et groupes très divers, pensons à Asia ou Motörhead. Enfin il est actuellement en tournée avec Yes, remplaçant le très regretté Chris Squire à la basse.

Tony KAYE quant à lui est un des membres fondateurs de Yes, claviériste original du groupe de l'album "Yes" jusqu'au chef d’œuvre : "The Yes Album", avant d'être remplacé par Rick Wakeman. Après avoir quitté Yes, Tony a participé à plusieurs projets dont Circa avec Billy SHERWOOD. Il a aussi fondé le groupe Flash avec Peter Banks et joué avec David Bowie durant la tournée de "Station To Station", entre-autres...

Alors voilà, ce double album, agrémenté d'un DVD qui nous montre Billy à la guitare et au chant et Tony aux claviers… les autres instruments (basse et batterie pour l'essentiel) ont dû être enregistrés au préalable, à moins que les musiciens ne jouent en coulisse… dommage ! Nous démarrons sur un très beau « Confess » venant du répertoire de « Conspiracy », suivi d'un tout aussi intéressant « Together we are » de CIRCA. Tout le concert est basé sur ces répertoires, et celui de YES bien sûr.

Pour ce qui est des œuvres de YES, plusieurs époques sont revisitées, des débuts avec « Time And A Word » à « Open Your Eyes » (de 1997), en passant par les années '80 avec « Owner Of A Lonely Heart ».Nous avons affaire à deux maîtres musiciens, ce double album est très plaisant à l'écoute, en dehors des pièces de YES, qu'il est inutile de décrire, le rock proposé est du progressif de très bon niveau, la voix de Billy étant assez proche de celle d'un Steve Winwood ou de Fish, la musique rappelle le Marillion première époque, ou encore Asia. Des morceaux assez courts (pour du prog'), dépourvus d'interminables solos. C'est agréable, à défaut d'être original (l'originalité n'étant d'ailleurs de toute évidence pas le but du jeu).

Le concert se termine sur plusieurs reprises de YES, de bonne facture, à l'exception d'une version de « Roundabout » exécutée sur un tempo ultra-accéléré et …malheureusement amputée de la magnifique intro de Steve Howe. Album amusant, intéressant à défaut d'être indispensable.